Comme vu précédemment, le Dark Social a toute sa place dans les interactions sociales, cependant cette position varie selon le secteur d’activité et les pays étudiés. La société RadiumOne a donc examiné de près les origines des clickbacks en fonction de ces deux éléments.
Au niveau mondial, le Dark Social joue un rôle mineur dans la génération de trafic pour les entreprises alimentaires. En effet, pour cette catégorie, le Dark social ne représente que 5% des clics, les 95% restants proviennent des médias sociaux. Ces sociétés ont alors intérêt à continuer à miser sur les médias sociaux tout en privilégiant Facebook qui engendre plus du ¾ des clickbacks sur le contenu partagé.
Force est de constater que ces valeurs changent beaucoup d’un pays à un autre. D’un point de vue global, les habitudes françaises suivent une voie très différente comparée à d’autres pays étudiés tel que l’Australie. Par exemple, 84% des sujets liés à la politique sont abordés en privés chez nos homologues australiens, tandis que les français sont beaucoup plus ouverts à ce sujet : 84% des échanges sur cette même thématique ont lieu directement sur les réseaux sociaux. La barrière entre vie privée et vie publique demeure sur le web.
Ces différences culturelles permettent aussi de mettre en avant les thématiques créant le plus de trafic depuis les réseaux sociaux. En France, les marques présentes dans le secteur des voyages, de l’automobile, de l’animalier ou de la mode sont-elles aussi appréciées des réseaux sociaux. Même si les français se partagent des liens entre eux en privé sur ces sujets, c’est depuis les médias sociaux que les marques voient le plus d’internautes arriver sur leur site (pour passer commande ou simplement visiter leur site). A savoir qu’en France, 90% des clickbacks liés à l’univers des animaux ou de la mode sont issus des médias sociaux.
En règle générale, en France quelle que soit la thématique abordée, plus de 70% des clickbacks proviennent des médias sociaux : les français n’hésitent pas à user des canaux pour s’informer.
Conclusion
On peut donc déduire que malgré le poids du Dark Social dans les échanges web dans le monde, les réseaux sociaux, en visant un public plus large, restent tout de même les canaux les plus efficaces pour amener un public à interagir et à cliquer sur un lien.
Le Dark Social repose sur un partage simple, intuitif et authentique d’informations à un réseau de proches et d’intimes. Entre les informations personnelles, les sorties, les loisirs, la prise de nouvelles… Beaucoup de choses ont lieu en privé. Au final, il est donc normal d’obtenir des résultats si hauts. Ce type d’interactions privées, qu’elles soient virtuelles ou réelles, existe et perdura forcément.
Le Dark Social concentre le plus souvent des échanges réguliers entre 2 personnes uniquement alors que les réseaux sociaux permettent la diffusion d’un message à un groupe d’individus bien plus grand. L’impact sera donc plus faible comparé à un partage d’une publication à un large groupe de personnes. Quand un lien partagé sur les médias sociaux peut toucher des centaines, des milliers, voire des millions de personnes, le Dark Social se limite à un public ultra fermé composé de quelques individus seulement. Ces données graphiques nous montrent bien que malgré le nombre énorme d’échanges privés entre 2 personnes sur internet, la portée de ces messages est encore très loin d’égaler les médias sociaux bien installés dans le paysage numérique français. Le Dark Social ne menace pas directement le recours aux médias sociaux pour une société. Au contraire, cette étude nous prouve même que cette nouvelle forme d’échanges qui caractérise le web 2.0 prend tout son sens pour certaines thématiques davantage partagées en public (sur les médias sociaux) qu’en cadre privé lors de discussions fermées.